dimanche 10 juin 2012

EPITAPHE AUX DORMEURS SANS ETOILES # 3

Epitaphe aux dormeurs sans étoiles #3



stroboscope
Cet instant bref, brut et natif à la limite d’un déchirement intense entre la réalité et ce que l’on pense être de la fiction. Un regard presque comme un cri, un souffle qui déchire un vieux silence et nous laisse meurtri dans les plaines et les vallées du Nord. On ne reconnait rien et tout reste à découvrir, cette soif d’inconnu que l’on croyait perdu : elle renait, et on respire enfin. Une ivresse qui nous prend à la gorge, nous embaume le cœur et l’esprit et laisse en nous un sentiment léger et frais comme le printemps et les bourgeons verts et audacieux. On se sent pousser des ailes, et les longues distances ne nous font plus peur, on se croit jeune et invincible. La vie est là, mais la jeunesse déjà fuit. Et on aperçoit là bas au loin un vieillard qui nous scrute, ses paupières sont lourdes et le temps a a laissé sa trace sur son visage buriné par le vent. Tristement il sourit, son regard s’attarde sur notre visage lisse et notre regard d’enfant. Il sait que demain reste incertain, mais il est confiant lui . Malgré notre fierté, notre fougue, on n’est pas vraiment à même de savoir ou l’on se dirige. Nos années d’études s’égrenent lentement dans une course insaisissable qui nous parait durer des siècles. Primaire, collège, lycée…


lassitude

J'ai tout envisagé, moi qui suis si sage
Cette subtile sensation tel un présage
Me laissait sans soucis de peine et dépourvu de joie
Qui peut donc rire à mon oreille, si ce n'est toi ?

Et déjà je me résous et je m'abaisse
A l'éphèmère et aux instants qui blessent
Je m'émeus, je m'exhale et soudain m'abandonne
Tristement je souris, et ton nom voleur sonne

De toi je connais tout ma folie et ma loi
J'ai longtemps attendu, l'aventure est mon droit
Furieux, tu regretteras les temps passés,
C'est perdre en désir le bonheur de s'aimer

Il semble loin le dédain, le mépris et l'envie
Qui nous rendait aimable et estimait nos amis
Sans crainte je m'avance et vite me jette
Dans ces gouffres ou l'amour m'a fait fête .

31 MAI - 19h




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