jeudi 28 novembre 2013

Social Network

Social Network ou la mise en avant de l individu 2.0



I/  le regret du passé

Qu'il semble loin le temps des premiers amours de nos grands parents, qui tremblants d émotions, recevaient une lettre de leurs tendres émois .
Que cela paraît loin l époque ou tous semblait simple et que les lieux de rendez vous étaient programmés bien a l avance et qu aucun ne se perdait. " rendez vous près de la fontaine de la place Zola a 15:00" et étrangement tous le monde s y tenait et pas besoin de GPS.
Que dire encore de cette étrange manie qu avait nos prédécesseurs à ouvrir un dictionnaire alors que désormais tous nous semble a porte de clic.
Je pourrais citer bien d autres anciennes habitudes qui paraissent si désuètes a l heure qu'il est.

II / une évolution rapide 

Lorsque on a crié notre premier son face a la vie ça a été un peu dur paraît il. Même pas besoin de nous taper sur nos fesses roses et tendres que la machine était partie !
On nous prenait en photo avec des Polaroïd ou des argentiques, on téléphonait le soir avec le téléphone familial pour avertir les oncles et tantes.
Lesquelles repostaient la nouvelle par des biais plus ou moins divers tels le figaro ou encore des faire-parts rédigés par l imprimeur en Times new roman.

Maintenant , le premier cri est enregistre, filmé et retransmis sur Facebook et Instagram. Le premier sourire du marmot est envoyé sur tous le réseau snapchat, a notre maman, collègue de bureau, ami d enfance et j en passe.
Les photos sont mises sur des réseaux sociaux et commentes a pléthore. On like la frimousse du petit gnome en puissance , qui ignore que sa vie médiatique a d'ors et déjà commencé!
On dégaine son dernier iphone et Skype pour se mettre en FaceTime et prouver au monde entier que notre bambin est le sosie de Jordy et non d un Gremlins.

III / une société nouvelle en dépit de l intelligence des masses



Enfin bref, nous sommes bel et bien dans une société de communication et de consommation.
Ces deux systèmes économiques qui fonctionnent tous deux de manière dépendante sont une sorte de gouffre pour l esprit.
Personne ne vous dira que les réseaux sociaux sont source d intelligence ou qu il développe des facultés .
A part tweeter plus vite que son ombre et liké tous ce qui nous passe sous la souris rien de bien épuisant.

Je vous met d ailleurs au défi de chercher une série de cinq mots dans le dictionnaire, c est un très bon exercice et cela s avère épuisant pour les nouvelles générations qui n ont que Wikipedia a la bouche.
Je vous met encore au défi en vous proposant d écrire une lettre amicale a un ami. Ça sera un énorme cadeau pour lui que de recevoir une preuve écrite de votre sacro sainte amitié.

Le cerveau semble incapable d emmagasiner autant d informations visuelles . Cela engendre des pertes de mémoire et nous laisse a l état de légume somnambule .

IV/ un progrès possible

Cependant au dépit de toutes ces accusations vers le progrès , peut on dire que ce dit progrès et une avancée technique pour l homme ?
Nombreux seront ceux qui hocheront la tête d un air incongru , horrifies a l idée que je puisse prétendre le contraire
. D aucuns me dira que c est le cas. 
Le progrès est bien sur au cœur de notre société il permet le partage de l information, la transmission rapide de données ou encore une plus grande maîtrise de notre vie.

Enfin, c est ce que l on veut nous faire croire. Il n y a qu a constater avec effroi les modifications de Facebook concernant la confidentialité de nos comptes. Ou encore le partage de nos informations privées a chaque nouvelle inscription bidon sur un site.
La maîtrise de nos informations nous échappent , et certains font d ailleurs le commerce de l'e-réputation pour gérer au mieux votre vie médiatique.

Concernant le partage et la rapidité de transmission des informations, je suis d accord. Cependant cela entraîne un problème quasi mondial de référencement. Comment classer toutes ces images ? Par couleur, par date , par sujet ? Et ces textes ? Et ces vidéos ? Cela semble impossible et il vous suffit d évoquer ce doute a votre bibliothécaire afin de constater sa détresse .

V/ la négation de l être au profit de l avoir 



Mais le plus important semble pour moi une disparition de l être réel. Vous penserez en me lisant que je vais très loin. Or pas si loin que ce que votre esprit ne pense en lui même.
Par être réel j entend par la une personne humaine, consciente de son être et de son intégrité a une société.
Or on constate même de manière personnelle que des automatismes se créent chez nous alors que nous ne le voulons pas vraiment .
Est ce bien moi qui ai partage une photo dossier de ma collègue sur ce réseau ? Est ce moi qui ai envoyé ce snapchat honteux a mon mari ?
Est ce moi qui ai tweete toute la journée au lieu de remplir mon mémoire ? 
On like sans réfléchir, on retweet sans vérifier l information.
On devient des êtres informels.

La communication n aurait pas vu le jour sans la consommation.
Et que dire du voyeurisme qui decoule de ces deux origines.
La fierté de montrer ce que l on achete, de ce qu on a acqueri, partager notre nouveau manteau, partager cet information pour prouver que on est a la pointe ...
Bref.

C est une société ou l'avoir prime et non l'être .
On ne dit plus " je suis content " mais " j ai kiffe" . " je suis cool" par " j ai le swag"
" je suis parti" par " j ai décalé" 
Je suis amoureux par " j ai une touche "
Je suis énervé par " j ai le seum".





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