mercredi 9 mai 2012

EPITAPHE AUX DORMEURS SANS ETOILES #2

C'est dur de trouver les mots pour dire que l'on aime quelqu'un.
C'est dur, et pourtant des choses à dire on en as des tas. Ce ne sont pas les idées qui nous manquent loin de là.
Mais parfois on n'arrive pas à dire ce que l'on ressent, on hésite parce que l'on se dit que ça va mal passer ; que ce n'est pas suffisamment bien tourné, bien écrit...que l'Autre va se moquer.
Et souvent, ce n'est pas le cas.
Parce que l'autre justement, en face de nous voudrait lui aussi nous montrer qu'il nous aime plus que tout, et il n'ose pas. Il a trop de pudeur, peut être un peu de gène. Alors nous on fait le grand saut, on se jette à corps perdus dans des mots qui sont empruntés ça et là ,qui ne nous appartiennent pas vraiment mais qu'on utilise parce qu'on sait que ces mots d'amour feront toujours plaisir.
La seule phrase qui nous appartienne réellement dans tous ça, c'est  « je t'aime ».
Parce que ça personne ne peut le dire à notre place , personne peut nous plagier en le disant à torrs et à travers . Même si cette phrase est universelle, quand on la dis, quand on la soupire, quand on la déclame elle est à chaque fois unique parce qu'on la dit pour l'autre et jamais pour nous même.
Ce « je » c'est Nous, c'est notre « moi » tout entier qui se livre à ce « T' » contraction de « Toi » qui compte tant, parce que ce « toi » est défini, ce n'est pas quelqu'un au hasard.
Ce « T » c'est comme si l'on disait «  je te choisis TOI, et c'est Toi que j'ai décidé d'aimer »
Et justement ce « aime » ce verbe lui aussi universel, qui peut recouvrir des amours différents, maternels, amicals, ou alors l'autre facette...Celle pour laquelle je t'écris ce texte qui veut tout dire et en même temps qui n'arrivera jamais véritablement à te faire ressentir ce que je ressens pour toi.
Alors peut être que maintenant, quand je te dirai « je t'aime » tu comprendras un peu mieux la façon dont je perçois ces mots.
Je t'aime.



Elle est tombée dans ma gorge sèche comme une goutte de plomb qui m’a écorché l’œsophage. Ce fut bref, violent, rapide et curieux. Une sensation acide me parcourait tout le corps et une sueur moite m’enveloppait d’une torpeur maladive. Mes mains se mirent à trembler et mes gestes devenaient incertains, j’avais l’impression de m’être embourbé dans un mauvais rêve dont je n’arrivais pas à me défaire.  Je voulus me lever mais mes jambes comme happées par une force surnaturelle se replièrent d’elles-mêmes et je me rassis sur la banquette en cuir dans un souffle rauque et épuisé. Ma mine était livide et mon teint blafard. Mon regard ne fixait plus rien et je tentais vainement de m’accrocher à quelques détails de la pièce dans laquelle je me trouvais .Dans un court instant de lucidité je parvins à distinguer dans le reflet terne du miroir de comptoir une ombre étrange et obscure, avec aux lèvres un pâle rictus de bête  prise en faute…Le halo tremblotant de ma lampe à huile ternissait la blancheur de la nuit. Je sentis couler sur ma tempe de la sueur moite et rêche, mon échine se glaça et mes membres encore valides se raidirent comme du bois mort. Les craquements du plancher gémirent plaintivement sous les raclements de ma chaise et je tombais à la renverse…pour ne plus jamais me relever.


s'envoler tout là haut, n'avoir ni dieux ni maitres et sentir la liberté nous enflammer et nous prendre dans ses bras . Se jeter inconsciemment dans le vide avec un soupçon de doute pour se borner à croire que nous ne sommes que des hommes enchaînés à la terre
J'ai peur de devenir trop sérieuse et de ne plus savoir sourire, et même rire! Imaginez le vide que cela serait ? Bref, brut et un peu triste. 
On est tous des enfants au fond de nous, et moi je peux vous assurez que lorsque je déambule dans les rues parisiennes et que je vois une foule de moutons autours de moi; ça me fait horriblement peur ... tous en costard cravate, belle montre, smartphone etattaché case à la main, sourire maxwhite en option.
Des hommes pressés qui vous bousculent dans le métro, le stress, l'anxiété, les addictions en tout genre, mais c'est bien la déprime qui semble anéantir le XXIe siècle.
Pour pallier à cette morosité du quotidien rien ne vaut la simplicité d'un moment, le calme d'un instant privilégié comme un café posé à Odéon, ou un verre de rosé sur les quais de Seine, l'air faussement négligé. Une ambiance à créer, un rythme sur lequel dodeliner de la tête et se sentir hors du temps.
Casse les codes qui vous semblent dérisoires, les mettre carrément hors jeu et twister un peu tard boulevard Saint Germain, en bonne compagnie de gens de gout sachant apprécier les valeurs sures, comme les nouveautés un brin décalé.


Dis, tu te souviens de ton enfance ? De ces jeux innocents ou l'on s'attrapait main dans la main avec pour seule ambition de rire et d'oublier déjà le poids de l'avenir sur nos épaules . Ces promenades silencieuses lors de lesquelles on regardait toujours par dessus notre épaule en espérant qu'un indien ou un bandit ne nous file pas. Le temps des jeux, des rires et de l'oubli, le temps de l'enfance. Un caramel qui colle au palais, de l'herbe grasse et verte et puis Nous


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